Traité de paix signé avec le Bangladesh depuis 02 décembre 1997
Superficie: 14 183 km2
Capitale: Rangamadtya (Rangamati en langue Bengalaise)
Population: 950 000 Jummo en 2000 (les Bengalis-musulmans non compris)
Langue: changma vaj (chakma), marma, tripura
Groupe majoritaire: 50% changma (Bouddhistes), 28% marma (Bouddhistes), 12% tripura (Hinduistes), 10% autres.
Le Jumland ou Korpos Mohol (1860, Chittagong Hill Tracts, CHT) est la seule région montagneuse du Bangladesh, (21°25´N à 23°45´N latitude et 91°54´E à 92°50´E longitude) entourée de Myanmar au Sud-Est, les Etats indiens TRIPURA au Nord, Mizoram à l'Est et le district de Chadigang (Chittagong) à l'Ouest. Le Korpos Mohol, appelé aussi le Jumland, a une superficie de 14 184 km2, ceci représente environ le dixième du Bangladesh.
Le Korpos Mohol était depuis toujours occupé par les Jummo. En 953, un roi Changma (Chakma) occupait déjà l'ensemble du territoire des CHT, la ville de Chadigang (Chittagong actuelle) et une partie de l'Etat Arakan (Myanmar). Ce petit royaume perdit plusieurs guerres (1240, 1575, 1760, 1860), et en 1860 il était finalement soumis aux colons britaniques. Et le Korpos Mohol devint les CHT (appelé aussi le Parvatya Chattagram). Depuis 1900, les CHT connaissent alors une autonomie totale mais soumis aux différentes taxes anglaises.
En 1947 puis 1971, les CHT devinrent une région particulière successivement du Pakistan Oriental et du Bangladesh. Cette région connaît depuis 1971 une forte colonisation et islamisation. Le gouvernement du Bangladesh divise alors cette région en trois "départements": CENGMI (Khagrachari Hill District), GONGKABOR (Rangamati Hill District), et ARVUMI (Bandarban Hill District). Cette division forcée fragilise donc l'administration établie et menance l'existence des Jummo.
Une résistance se met en place, et conduite par Manabendra Narayan LARMA (MNL est assassiné le 10 novembre 1983). Il fonda notamment la branche politique Parbatya Chattagram Jana Samhati Samati (PCJSS) et le corps de paix, Shanti Bahini (SB). Le 2 décembre 1997, le gouvernement de Bangladesh et le Président de PCJSS, Shantu LARMA (le jeune frère de MNL) ont signé un traité d'autonomie des CHT. Cet accord met fin plus de 20 années de conflit provoquant de nombreux déplacements des Jummo vers les pays voisins.
Climat: Le Jumland est caractérisé par un climat tropical de mousson avec une précipitation annuelle de 2540mm au Nord et 3810mm au Sud et à l'Ouest. La saison sèche et agréable commence au mois de novembre jusqu'au mois de mars. Les deux mois suivants (avril et mai) sont généralement chauds et ensoleillés. Et enfin, la mousson, de juin à octobre, caractérisée par grande chaleur, de nuages et d'humidité.
Une végétation généreuse et dense semble être hostile à la vie. De hauts sommets et de nombreuses vallées permettent cependant de nombreuses cultures, notamment du coton, du riz, du thé et de l'agrume. Cette façon de cultiver les pentes est appelée: JUM. C'est de cette agriculture viennent les noms JUMLAND et JUMMO.
Les Jummo.sont du type asiatique. Ils se distiguent par rapport à la population du Bangladesh par le physique et la taille, par les habits, par les rites et coutumes, par la langue et la religion. La majorité des Jummo sont des Changma ( Chakma, bouddhistes), Marma (bouddhistes) puis des Tibiri (Tripura, hinduistes), ensuite les Murong, les Tanchangya… En fait, les Jummo sont de 13 groupes ethniques. Le gouvernement de Dacca considère que la population totale des Jummo est d'environ 1042 milliers, mais ce nombre est totalement sous-estimé. La minimisation du nombre de Jummo est la raison principale de colonisation. Cependant, une estimation jummo proclame au nombre de 3,5 millions dont la grande majorité est bouddhiste, puis viennent les hinduistes, christiens et des anémistes.
Par contre, les musulmans (islamistes) étaient en 1956 au total 20 000 individus, puis 1981, ils étaient plus de 250 000 et en 1991 plus de 500 000 sans compter les 100 000 militaires, et des milliers de policiers qui sont 100% musulmans.
L'occupation territoriale de Jumland est dans une certaine mesure assez homogène mais certains groupes ethniques sont plus ou moins nombreux. Les Changma occupent plutôt le centre du royaume, et les Marma sont plus nombreux dans la zone située entre les rivières Borgang (Karnafuli) et Songu (Sangu), tandis que les Tibiri sont au Nord et les Mru au Sud. Cependant les différents groupes ethniques cohabitent de plus en plus et surtout dans des villes comme Rangamadtya (Rangamati), Hagracuri (Khagrachari) ou Bandorbon (Bandarban) mais toujours à la marge des musulmans. Ces derniers ne permettent pas la cohabitation avec les autres. Ils occupent généralement le centre ville, obtenu par force, au sein duquel ils batissent des mosqués, des écoles coraniques. Le centre ville est alors protégé par les militaires campés à la périphérie des villes. L'expension commence ou plutôt la destruction des autres habitats et lieu de culte, l'occupation des terrains voisins, l'islamisation, la soumission des Jummo sont quotidiennes.
Communication les routes pratiquables entre les trois départements et notamment entre les trois grandes villes Rangamadtya, Hagracuri et Bandorbon sont respectivement de 123 km, 134 km et 296 km. Et les routes maritimes couvrent à peu près de 444 km, 640 km et 166 km respectivement.
Economie en 1969 on a découvert du gaz dans le département de Cengmi. Les jum et la riziculture fournissent la grande majorité des subsistances du pays, la pisciculture et l'élevages d'animaux contribuent par ailleurs l'autosuffisance des Jummo. Il existe également quelques industries notamment dans la construction de bâtiments, l'usine de papiers de Chondroghona (Chandraghona) et le centre de production de l'électricité hydrolélectrique de Kaptaï. Quant à la production locale est essentiellement de coton, de bambou et du teck.
Flore les vallées, quelques sommets sont couverts de bambou, de teck, de bois précieux constituant une végétation tropicale dense et humide. La jungle abrite alors de nombreux d'espèces de plantes utilisées par les Jummo pour leurs habitats, pour la chasse. Elle fournit tout ce que la population a besoin. Cependant, depuis l'arrivée massive des musulmans , cette forêt dense et généreuse est surexploitée par les autorités de Dacca provoquant une déforestation rapide et définitive.
Faune la variété de la faune montre encore des animaux comme des singes, renards, des félins, éléphants, tortues, cobra royal, python, lézards, insectes, amphibiens… le Jumland constitue une merveilleuse niche biologique pour de nombreuses espèces d'oiseaux. Il y a plus de 60 espèces déjà recensées.
Forêts le bois précieux, le bambou couvrent les vallées et les sommets des moyennes montagnes. Si les grandes réserves de végétation semblent être intactes, c'est grâce à la mousson qui permet le renouvellement de la forêt assez rapidement mais la déforestation est encore plus rapide et dangereuse pour la population jummo. Une remarque rapide permet de voir que si la exploitation de la forêt apporte quelques moyens de développement économique mais elle est pratiquée essentiellement par les musulmans alors que les Jummo craignent la survie des générations futures qui ne connaîtront peut-être pas cette forêt dense et généreuse.
Si les catastrophes naturelles sont nombreuses dans le Jumland, le nombre de victimes reste cependant très faible. Les tremblements de terre sont relativement fréquents, parcontre leur intensité reste faible. Les cyclones provoquent, quant à eux plus de dégâts que le seisme. Les inodations sont peu nombreuses puisque le pays se trouve à un niveau assez élevé et la mer ne le touche pas. De sa situation géographique, le Jumland est naturellement protégé des catastrophes naturelles mais il n'est pas épargné des tentatives des musulmans.
La physionomie.de Jumland est caractérisée par ses reliefs naturels: beaucoup de moyennes montagnes, de nombreuses vallées formant des chutes d'eau assez importantes dans tout le territoire. La population s'adapte donc entre ces montagnes et vallées. Les cours d'eau sont très nombreux. Ainsi, les terrains agricoles sont abondamment arosés, et la riziculture est donc très rentable par rapport aux autres cultures. Les rivières, dont une grande partie est navigable pendant la période de la mousson, telles le Borgang (Karnafuli), le Chenge, le Kajolong (Kasalong), le Meghini, le Songu (Sangu) fertilisent leur bordure. Les Jummo y développèrent alors une agriculture "intensive". Celle-ci permet la survie de milliers de gens en tous produits et fournit une garnde partie de nourriture à la ville de Chadigang (Chittagong).
Les chaines de montagnes ont en moyenne de hauteur plus de 500m: à Rangamadtya la chaine du Furo-mohn (1618m), la chaine de Dolajeri (Longtrai), Bhuacuri (Changpai), celle de Borkol (Thongnang, 1867m). Et au Sud de la rivière Borgang, on a: .la chaine de Muronja (Bajitaung), celle de Wayla, Cimbuk (Tindu), celle de Badimain (Baditaung), celle de Polidai (Keokradang; Ramiu, Taung), Saicol-Mowdog (Bileicuri), celle de Saicol. La chaine de Saicol contient les sommets les plus hauts du pays: Waibung, Rang Tlang, Mowdog Tlang, and Mowdog Mual qui est sur la frontière de Myanmar.
Les lacs quant à eux, il y a deux naturels: celui de Rainkhiangkine et celui de Bagakine. Et le lac artifiel de Kaptaï. Il couvre une superficie de 767 km2 pendant la saison sèche et 1036km2 pendant la mousson
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